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L comme Légendes

Et histoires familiales

 

            Pendant des siècles, l’histoire familiale s’est transmise oralement. Et elle a donc été déformée et enrichie.

            Les familles Naudin et Blais n’y échappent pas bien entendu.

C’est la tante de ma mère, Tante Nette (1896 -1979) qui a fait office de passeuse d’histoires.

            Je vais vous en conter 4 :

  1. Origine géographique des Blais

Si j’ai pu remonter vers 1650, il n’en était rien pour Tante Nette et mes parents.

Tous les ancêtres paternels et maternels de Tante Nette sont nés dans la même partie du département des Deux-Sèvres (entre Mairé-Lévescault au Nord et Bouin au Sud) sauf un, Antoine Dejammet (lettre E)

Tante Nette connaissait parfaitement l’origine de ses parents (Théophile Naudin et Léocadie Blais) et de ses grands-parents maternels (Jean-Baptiste Blais et Marie-Émelie Granier)

Ils étaient originaires de Bouin sauf Théophile né à Melleran.

Mais en ce qui concernait la génération précédente (Jean Blais et sa femme Magdeleine Dejamet)), beaucoup d’incertitude et des versions différentes.

Tante Nette et mes parents évoquaient des Blais venus de La Marche (ancienne province correspondant à la Creuse) ou bien du Limousin.

Comme les hommes Blais étaient pauvres et sans terres, ils se louaient dans les fermes et c’était la raison de leur origine extérieure au Poitou. C'était l'hypothèse de départ, mais comment étaient-ils venus dans le Poitou?

Voici 2 versions issues des notes prises par mes parents à des dates différentes :

  • Jean Blais est venu de la Marche c’est à dire de la Creuse et sa femme s’appelait Valet.
  • Ou bien Jean Blais est né aux Brousses (un hameau de Mairé-Lévescault)et a épousé Melle  Jamet et les Jamet  sont venus du Limousin.

La 2e version est exacte puisque Melle  Jamet, en réalité Magdeleine est la fille d’Antoine Dejammet né à Tarnac en Corrèze.

 

  1. Mariage de Marie Vézinat ( 1834 – 1908)

Selon la légende familiale, elle s’était mariée en 1870 à 13 ans et demi.

Elle serait donc née en 1856 ou 1857.

Cette affirmation ne choquait personne et pourtant elle était totalement fantaisiste et aurait pu être corrigée facilement.

            En effet Marie Vézinat  était la mère d’Émelie Granier née en 1858, elle-même mère de Léocadie Blais née en 1876.

Si on accorde du crédit à la date de 1870, Marie aurait été mère à 2 ans et  grand-mère à 20 ans.

 

  1. Le nez de Virginie Capitaine ( 1836-1912)

Elle était la mère de Théophile Naudin, le grand-père de ma mère.

Et elle aurait eu un grand nez mais c’est impossible à vérifier.

Et ce grand nez s’est transmis  à son fils Théophile qui lui-même l’a transmis à sa descendance, ses filles, ses petits-enfants.

 Lors du recensement des 4 fils de Virginie, la taille du nez est indiquée :

            Certini né en 1856 a un nez gros et long

            Pierre né en 1860 a un nez gros

            Théophile né en 1866 a un nez long

            Chéri né en 1874 a un nez long.

Théophile et Léocadie en 1940

Marie-Louise (fille de Théophile) et ses 3 enfants.

Pierre, Jean et Jacqueline vers 1935

 

        4. La naissance de Jacqueline le 24 décembre 1916

Il s’agit de ma mère.

Ses parents se sont mariés le 6 mars 1916 à Bouin.

Le marié n’est pas mobilisé car réformé en raison d’une endocardite.

Ils sont tous les 2 instituteurs dans le Nord des Deux-Sèvres.

            Ma mère expliquait  sa naissance juste  9 mois après le mariage de ses parents  parce que Marie-Louise (sa mère) avait observé les principes de la méthode Ogino mais à l’envers. Ayant confondu les périodes sans danger avec les autres, elle s’était retrouvée enceinte.

            Ayant voulu écrire un texte autour de cette histoire que je trouvais amusante, j’ai cherché des renseignements sur Ogino.

Et  alors quelle découverte : Ogino a découvert la loi physiologique qui porte son nom en 1924.

            Ma mère n’est donc pas une enfant Ogino.

 

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D
A mourir de rire, on en découvre tous des légendes familiales, il est parfois difficile de faire entendre raison ensuite
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