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C comme Coopératives

 

Jacqueline, ma mère m’avait toujours raconté que son grand-père, Jean-Baptiste Blais     ( 1853 -1938) s’était occupé de la coopérative laitière de Chef Boutonne lors de sa création.

J’en ai eu la confirmation quand, au cours de mes recherches, j’ai retrouvé le discours prononcé par le Maire de Bouin en mars 1916, lors du mariage de mes grands-parents maternels.

La mariée, Marie-Louise Naudin était la petite-fille de Jean-Baptiste Blais qui est âgé de 63 ans et sans doute conseiller municipal.

« Une mention spéciale est due à l’aïeul, Monsieur Blais, dont les forces ont trahi le courage mais qui ne pouvant plus apporter aux travaux pénibles des champs l’activité d’autrefois, rend encore des services à ses concitoyens en acceptant de faire partie de toutes nos commissions communales d’assistance, d’évaluation des terrains, de statistique, de répartitions, et en dehors de notre petite cité, son zèle et son dévouement sont particulièrement appréciés par la Laiterie Coopérative de Chef Boutonne dont il est un des membres les plus avertis et les mieux écoutés ».  

 

 

 

 

« Créées pour défendre des valeurs collectives, les coopératives et les mutuelles ont contribué à l’amélioration des conditions de vie des travailleurs depuis le 19e  siècle jusqu’à nos jours.

Dans la région Poitou-Charentes, la première société de secours mutuels apparaît avant 1820, tandis que les coopératives se développent, à partir de 1854, dans le secteur du blé et de la panification.

La 1ère   laiterie coopérative de Poitou-Charentes (et l'une des premières de France) est créée à Saint-Georges-du-Bois, en Charente-Maritime, en 1888, par l'agriculteur Eugène Biraud. Ce mouvement prend rapidement une grande ampleur : en six ans, une cinquantaine de beurreries coopératives sont ainsi fondées dans la région et leur nombre atteint 110 en 1908, situées principalement en Aunis et au sud des Deux-Sèvres.

            Cet essor résulte de la crise du phylloxéra qui, à partir de 1875, anéantit les vignobles, quasi-monoculture de la majorité des exploitations des Charentes et du sud des Deux-Sèvres. À l'exception des exploitants de la zone de grands crus de cognac qui reconstituent les vignes grâce aux greffes sur plants américains, les agriculteurs reconvertissent les terres à la culture fourragère et à l'élevage laitier. Cette reconversion se fonde sur une tradition d’entraide et de solidarité du monde rural ; les agriculteurs se regroupent, mutualisent la production ainsi que la vente du beurre et se partagent les bénéfices.

En limitant les intermédiaires, cette organisation « coopérative » permet d'imposer des prix de vente plus élevés et de faire bénéficier de revenus supérieurs les sociétaires, qui sont majoritairement de petits propriétaires, possédant en moyenne deux vaches. »

 

Source : www.inventaire.patrimoine.poitou-charente.fr

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D
La tradition du goût..
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C
Sympa ces explications historiques !
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