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#Ce Jour-là : 6 octobre
#Ce jour-là
6 octobre 1718
Nous sommes en octobre 1718 :
Louis XV est âgé de 8 ans et règne depuis la mort de Louis XIV en 1715.
En 1705, quatre ans seulement avant l’un des pires hivers de l’Histoire, la France dut de nouveau faire face à un été caniculaire. À Paris, les 39 degrés sont atteints durant plusieurs jours tandis que dans le sud du royaume la chaleur est telle que les thermomètres sont brisés par la dilatation du liquide.
En 1718 et 1719, deux étés caniculaires se succèdent. Durant le second, les fortes chaleurs s’étalent sans discontinuer de juin à la mi-septembre. Une forme de climat saharien s’abat sur la région parisienne et les témoins rapportent même l’invasion de nuées de sauterelles en provenance d’Afrique du Nord. Elles ravagent les cultures jusqu’en Normandie !
La sécheresse est si importante qu’à Paris, la Seine atteint son plus bas niveau historique. C’est à ce niveau record (26,25 mètres au-dessus du niveau de la mer) que correspond la cote zéro de l'échelle hydrométrique du pont de la Tournelle, autrefois utilisée pour mesurer la crue de la Seine.
Ces deux étés caniculaires saignent à blanc le royaume : 700 000 morts (dont 450 000 pour la seule année 1719) pour un pays qui compte une vingtaine de millions d’habitants. Les victimes sont essentiellement des bébés et des enfants, atteints de dysenterie véhiculée par l’infection des eaux devenues trop basses.
En 1717, 13 sépultures à Vernou et en 1718, 44 décès soit 3 fois plus et le nombre augmente à partir d’août.
Henry de Houdan des Landes est inhumé dans l’église de Vernou sur Brenne (Indre et Loire) le 6 octobre 1718
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Il est le descendant d’une famille noble de Vernou depuis plusieurs siècles et a dû en fournir les preuves pour l’entrée de sa fille à la Maison Royale de Saint Cyr.
Ces preuves rassemblées par Charles d’Hozier, généalogiste de Louis XIV donnent le détail de la noblesse de la famille de Houdan.
Les plus anciennes traces de la famille datent de 1492 et 1495
5 générations avant Henry
- Prégent de Houdan qui acquiert le fief en 1497
- Pierre de Houdan se marie avant 1551 avec Claude de Montgirault
- Martin de Houdan épouse le 29 octobre 1585 Claude de Montdoucet
- Louÿs de Houdan épouse Élisabeth d’Argy le 29 novembre 1629.
- Henry de Houdan se marie avec Marie Saint André le 19 février 1652
Claude de Montdoucet est d’une famille noble depuis des siècles.
Le premier connu est Aldric de Montdoucet, vivant vers 1080.
Élisabeth d’ Argy est issue d’une famille noble depuis des siècles. Les seigneurs d’Argy ont pris part aux croisades en 1147, 1212 et 1214.
Marie Saint André est issue d’une famille noble originaire du Languedoc.
Henry de Houdan des Landes, fils d’Henri et d’Élisabeth d’Argy est sans doute né en 1660 et a été baptisé le 2 février 1661 à Vernou.
Il va se marier en dehors de la Touraine.
Il est « Lieutenant de Cavalerie dans le régiment de Montgomery » en 1690. Montgomery commanda à l’armée d’Allemagne sous le maréchal Duras en 1689.
Henry épouse à Vesoul le 8 avril 1690 Philippe Mercier, née le 13 octobre 1665 à Vesoul.
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La famille de Philippe Mercier
On retrouve sa trace à Vesoul dès le début du 16e siècle.
Le plus ancien Odot Mercier est pharmacien et né avant 1524 à Vesoul.
Le père de Philippe est Docteur en Droit, Docteur Juré et Gouverneur de Vesoul.
La mère de Philippe, Jeannette Guyot est fille de Docteur en Droit.
Le couple de Houdan / Mercier quitte Vesoul et s’installe définitivement à Vernou.
Ils auront 8 enfants dont mon ancêtre Philippe née en 1696.
- Henry né en 1691 . Il meurt en 1714 alors qu’il était lieutenant d’une compagnie de cavalerie.
- Marie née en 1692 dont je n’ai pas retrouvé la trace ensuite
- Philippe née en 1696. Elle épousera Nicolas Sorin.
- Anne née en 1699. En 1712, elle entre à la maison Royale de Saint Cyr, et en sort en 1720 puis devient religieuse jusqu’à sa mort en 1775.
- Charles né en 1702. Il se marie en 1729 avec Marguerite Dupoyrié, aura 2 enfants et sera veuf en 1731
- Henry Pierre né en 1704 . Il se fera appeler Pierre. Il se marie en 1727 avec Catherine Dupoyrié
- Magdeleine née en 1706. Elle ira aussi à la maison Royale de Saint Cyr, sera religieuse et meurt en 1762
- François né en 1710. Il se marie en 1749 puis en 1753.
Destin des 3 filles :
Seules les 2 plus jeunes, Anne et Magdeleine iront à Saint Cyr. Elles seront religieuses et n’auront pas de descendance.
Je me suis longtemps demandé pourquoi Philippe n’y est pas allée.
Peut-être que le père ne pouvait fournir qu’une seule dot, celle-ci étant réservée à l’aînée.
Et donc pas de dot pour les 2 autres.
D’autant plus que la Maison avait été fondée pour éduquer les demoiselles nobles dont les pères étaient ruinées ou morts. De plus l’éducation était gratuite dans les principes d’une solide piété.
Philippe s’est mariée en 1726 avec Nicolas Sorin, sergent et habitant Reugny.
Lors de son mariage, elle est enceinte de 7 mois et ses parents n’assistent pas au mariage.
Le couple aura en 1732 une fille Marguerite qui épousera en 1753 François Demonceaux. Ce sont mes ancêtres en ligne directe 7 générations avant moi.
Destin des garçons
Ils continuent tous les 3 à jouir des privilèges de la Noblesse.
En 1760, dans l’acte de décès de la femme de François de Houdan (le dernier enfant né en 1710), le curé énumère les titres de celui-ci.
« Écuyer, Seigneur de Quincanpoix, Commenceau à la maison du Roy, ancien porte étendard des gardes du corps au régiment de Luxembourg, Chevalier de Saint louis, pensionné par sa majesté »
Henry de Houdan est donc inhumé dans l’église de Vernou le 6 octobre 1718.
Il a environ 58 ans, son dernier enfant n’a que 8 ans. Anne et Magdeleine sont toujours à Saint Cyr.
Sa femme Philippe Mercier meurt le 3 septembre 1743 à Vernou.
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Elle a 78 ans et est inhumée dans l’église.
Les inhumations dans l’église
Les registres paroissiaux des sépultures à Vernou commencent en 1668.
La première personne du registre est enterrée dans l’église.
Pour la famille de Houdan, il faut attendre 1672 avec celle de Marie de Houdan (née en 1653 et sœur de Henry)
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Le commun des mortels était enterré dans le cimetière communal.
Pour transporter les corps on utilisait une bière ne sapin.
Si elle était la propriété du défunt, elle était enterrée avec lui.
Sinon la bière était appelée « cercueil commun » ou « cercueil des trépassés ». On retirait le corps pour le déposer au fond de la fosse.
Les Nobles, les curés et ceux appartenant à la classe aisée de la société locale pouvait prétendre à l’église.
Le sol en terre battue facilitait la tâche des fossoyeurs.
Cette pratique fut interdite en 1776 par une ordonnance royale.
Anne de Houdan née en 1699 et décédée en 1775 a pu encore en bénéficier d’autant plus qu’elle l’avait spécifié dans son testament
Dans la famille Demouceaux qui habitait à Reugny, la première inhumée dans l’église fut Catherine née en 1669 et le dernier François mort en 1759.
Ils étaient tous « sergents royaux » et faisaient donc partie de la classe aisée.
Ainsi se termine l’évocation de Henry de Houdan.
De Henry à nos jours
Les 3 premières générations vivent en Touraine
Puis François Nicolas nait en Touraine et meurt à Bruxelles
Scévola est né à Bruxelles et meurt à Paris
Toutes les autres générations sont parisiennes sauf la dernière puisque je suis née à Nantes
Henry de Houdan 1660 – 1718 Philippe Mercier 1665 – 1743
Philippe de Houdan 1696 - 1750 Nicolas Sorin 1700 – 1763
Marguerite Sorin 1731 – 1791 François Demonceaux 1727 – 1759
François Nicolas Dumonceaux 1754 – 1803 Anne Joseph Mottiau 1770- 1810
Scévola Dumonceaux 1798 – 1858 Marie Gertrude Coenen 1792 – 1853
Joseph Dumonceaux 1825 – 1878 Héloïse Parrain 1831 – 1897
Charles Dumonceaux 1860 – 1944 Louise Martin 1863 – 1938
Robert Dumonceaux 1886 – 1939 Henriette Rudler 1885 – 1973
Pierre Dumonceaux 1912 – 1984 Jacqueline Mangou 1916 – 2010
Odile Dumonceaux 1949 Gilles Grosgeorge 1954 - 2019