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         Les noms patronymiques ou noms  propres sont une des caractéristiques de notre société.

         Pendant des siècles, ils  sont transmis uniquement  par les pères (en France).

Toute femme mariée devait abandonner le sien pour « prendre » celui de son époux, même si ce dernier n’était qu’un nom d’usage.

La législation a évolué et les femmes mariées peuvent garder leur nom « de jeune fille « ou patronymique.

Les parents peuvent aussi choisir pour leurs enfants.

 

Mais nous n’avons pas toujours eu un nom de famille.

Entre le 5e et 9e siècle, pour nommer une personne, on n’utilisait que le nom unique. Les Germains  qui envahirent le pays avaient la même habitude.

         Les surnoms apparaissent au 10e siècle pour pallier aux difficultés rencontrées. En effet,  le nombre de noms différents allant en diminuant, il devenait difficile d’identifier une personne et ils commencent à être inscrits dans les actes.

         À partir du 12e siècle, ces surnoms sont devenus héréditaires et ont ainsi donné naissance aux noms de famille.

         La législation a joué un rôle capital : c’est elle qui qui a fixé définitivement les noms en arrêtant le renouvellement des surnoms familiaux sinon individuels.

Les registres paroissiaux ont été déterminants.

         Les ordonnances de Villers-Cotterêts en 1593 qui ont  rendu obligatoires les registres de baptême ont parachevé l’existence d’un nom et d’un prénom.

 

         A Reugny (Indre et Loire), village dont est originaire la famille, la 1ère table décennale établie en 1793 est classée non pas par ordre alphabétique des noms de famille mais par les prénoms.

 

Quelques noms rencontrés dans ma généalogie :

         Dumonceaux (mon nom patronymique) : mes ancêtres les plus lointains (vers 1550) s’appelaient : Demouceaux, Desmousseaux.

Au 18e siècle, le nom a été orthographié en Dumouceaux .

Et enfin en  Dumonceaux mais cette dernière orthographe n’a été figée qu’à partir de 1850.

                    Une photo de Joseph  Dumonceaux  (1825 – 1878)

 

Mangou : le nom de ma mère.

Pour certains, un sobriquet gascon : celui d’un manchot, pour d’autres un nom d’origine franque : Mangwolf ( wolf étant le loup).

Une autre explication mais plus fantaisiste : une origine mongole. En effet un fils de Gengis Khan s’appelait Mangou Kahn. Ce  dernier est passé dans la postérité car il a reçu vers 1250 un émissaire de St Louis.

Mais Mangou est la transcription française de Mongkhe.

Enfin une réalité : en Afrique ce nom de famille existe. Il est porté par exemple par le général Philippe Mangou, ancien chef des armées de Laurent Gbagbo. Mais il n’est pas le seul.

 

 

Henri Mangou (1893- 1929), mon grand-père

 

Parmi les autres noms rencontrés :

         Des sobriquets comme Capitaine

         Des métiers comme Mercier, Beck (en Alsace)

         Des parents comme Parrain, aussi orthographié, Parrin, Parrein

         Des noms d’origine, comme Dupoirier, Pommier, Foret

         Des noms composés avec un adjectif et un prénom comme Grosgeorge, Grandmichel

 

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