Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

K comme Kollmann

Cousins des Dumonceaux

 

         Marie Anne Dumonceaux (1822 -1895) est la première Dumonceaux de la famille à naitre à Paris.

         Son père Scévola Victor est né en 1798 en Belgique de père français et de mère belge.

         Sa mère Marie Gertrude Coenen est née en 1792 en Belgique de parents belges.

         Ce couple a eu une fille née en 1820 à Bruxelles mais j’ignore ce qu’elle est devenue.

         Le 1er mars 1822 nait, rue de la Huchette, Marie Anne  et après elle le couple aura encore 5 enfants dont Joseph, mon ancêtre né en 1825.

         Le 17 avril 1845 à la mairie du 12e arrondissement (ancien arrondt) Marie Anne épouse Antoine, Eugène Kollmann.

Elle est coloriste et lui graveur.

Le couple aura 3 enfants et finira sa vie à Clamart. Elle meurt en 1895 et lui en 1905. Ils sont enterrés au cimetière du Montparnasse.

 

         Antoine, Eugène  Kollmann est né le 19 février 1823 à Paris au 31 rue des Transnonnains.

C’est à l’époque un des quartiers les plus pauvres de Paris.

     

Cette rue était située à l’intérieur de l’enceinte de Philippe Auguste (1180 – 1223) au-delà de laquelle il y avait une agglomération dénommée « Beau bourg ».

         Vers 1300, la rue portait le nom de « Trousse-Nonnain », nom qui évoquait sans doute la présence de « galantes personnes ».

         Vers 1595, elle portait le nom de rue Transnonnains.

En 1851, elle fut absorbée par la rue Beaubourg.

 

         Les premières années du règne de Louis-Philippe sont marquées par divers mouvements populaires aussitôt réprimés, parfois dans le sang.

Le 9 avril 1834, une manifestation est organisée à Lyon. L’émeute des ouvriers soyeux qui s’ensuit entre le 9 et le 12 avril gagne la capitale. Thiers la laisse se développer pour mieux l’écraser.

Elle s’achève  à Paris le 15 avril 1834 par le massacre des habitants d’une maison de la rue Transnonnains. Il semble que le 14 avril, un capitaine d’infanterie ait été  blessé sur une barricade de cette rue par un coup de feu tiré d’une maison voisine. Son détachement aurait alors  reçu l’ordre de massacrer tous les hommes parmi les occupants de l’immeuble.

Baudelaire, qui tenait la lithographie de Daumier pour l’un des sommets de son œuvre en donne cette description terrible.

 

« Dans une  chambre pauvre et triste, la chambre traditionnelle du prolétaire, aux meubles banals et indispensables, le corps d’un ouvrier nu, en chemise et en bonnet, gît sur le dos, tout de son long, les jambes et les bras écartés. Il y a eu sans doute dans la chambre une grande lutte et un grand tapage, car les chaises sont renversées, ainsi que la table de nuit et le pot de chambre. Sous le poids de son cadavre, le père écrase entre son dos et le carreau le cadavre de son petit enfant. Dans cette mansarde froide, il n’y a que le silence et la mort. »

 

L’opposition au gouvernement profita de ce massacre pour appeler Thiers, « le fusilleur de la rue Transnonnains ».

 

   

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article