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 Seulement  2 ancêtres avec une décoration 

L’un a eu la Légion d’honneur et l’autre la croix de guerre 14-18.

 

  • La Légion d’honneur en 1847

Le récipiendaire s’appelait : François-Antoine Breitel (1798- 1851) né à Saint Hyppolyte dans le Haut Rhin.

Il  était le grand-oncle de mon arrière-grand-mère, Thérèse Breitel (1855-1938).

         Il s’engage en juillet 1819 (il a 21 ans), sera ensuite trompette puis brigadier trompette.

Son dernier engagement de 2 ans démarre en juillet 1847 et il quittera l’armée en 1849 après 30 années.

Il meurt 2 ans après à St Hyppolyte et est « pensionné de l’État »

 

Il fera la campagne militaire d’Espagne en 1823.

         Le 22 janvier 1823, un traité secret est signé lors du congrès de Vérone et permet à la France d’envahir l’Espagne pour rétablir Ferdinand VII en monarque absolu.

Dès le 28 janvier Louis XVIII annonce que « cent mille Français sont prêts à marcher en invoquant le nom de saint Louis pour conserver le trône d’Espagne à un petit-fils d’Henri IV ».

Fin février, les Chambres votent un crédit exceptionnel pour l’expédition.

 

         François-Antoine Breitel est nommé chevalier de l’ordre royal de la Légion d’honneur en novembre 1847.

 

 

  • Croix de guerre 14-18

Mon grand-père Robert Dumonceaux (1886-1939) a eu sa citation à l’ordre du 2e corps d’armée colonial le 3 novembre 1915.

         Dumonceaux  Robert sergent, n° matricule 01582

« Blessé antérieurement, s’est prodigué avec le plus beau dévouement pour assurer les évacuations des blessés pendant les combats du 25 au 30 septembre dans des conditions particulièrement périlleuses. »

 

         Il était sergent brancardier et a participé aux violents combats de la bataille de Champagne de fin septembre 1915.

Voici un extrait d’une lettre à sa femme :

Je ne te raconterai pas les jours d’enfer (du 25 au 30 septembre) que nous avons passé à Souain et Somme-Py, non loin de ma fameuse     « cabane » dont ont parlé les communiqués. La lutte a été violente, nous n’avons eu malheureusement qu’un 1/2 succès. J’ai vu tout ce que l’on pouvait voir et sans vouloir présager de l’avenir, je crois que je ne verrai jamais une lutte aussi ardente. J’en suis sorti sain et sauf, c’est l’essentiel. Souviens-toi d’ailleurs que je suis un privilégié. La lutte d’artillerie a été violente durant 3 jours. Dns la plaine au –delà de Souain, pas un décamètre carré qui ne montre son trou de marmite. Nous avons eu l’honneur des gaz asphyxiants ou plutôt lacrymogènes. Durant plusieurs heures, les yeux piquent et pleurent.

Nous avons eu 3 jours de pluie (25-26-27). Nous avons couché sur la terre nue, toutes boueuses sous les sapins. Nous sommes restés 2 jours sans ravitaillement. Le 2e  jour, au soir, n’y tenant plus, je suis allé à Souain et ai bu d’un coup 1litre d’eau.

J’ai vu, soigné des prisonniers boches. J’ai causé avec eux. Nous avons établi notre poste de secours dans les tranchées de repos boches. Quel aménagement ! Quel travail ! Quel art ! Ils ont creusé des cases à trois étages en dessous du sol (10 m au-dessous). Ils se foutaient carrément de notre artillerie.

Robert, sa femme Henriette et Pierre leur fils (mon père) en novembre 1915 pendant une premission

 

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