#La photo du mois: 25 rue St Antoine à Paris
Les plus anciennes maisons de Paris
25 rue St Antoine puis rue F. Miron
Les hasards de la recherche des ancêtres maternels de Monique (la mère de mon gendre) m’ont conduit à la découverte du 25 rue Saint Antoine à Paris.
Désormais cet immeuble est le 11 rue François Miron dans le 4e arrondissement.
Et les 11 et 13 rue F. Miron sont réputés être parmi les plus anciennes maisons de Paris.
Photo faite en mai 2024. Le 11 est à gauche
/image%2F3046906%2F20250210%2Fob_dcfad0_11-et-13-rue-francois-miron-vers-1900.jpg)
Les 2 immeubles vers 1900
Pour certains, la restauration des années 1996-1967 a délibérément accentué le caractère moyenâgeux de ces demeures.
Qu’importe la polémique, elles existent depuis des siècles.
Le 11 rue F. Miron, autrefois le 25 rue Saint Antoine porte l’enseigne du Faucheur.
C’est grâce à cette enseigne, que j’ai pu remonter les siècles.
La rue Saint Antoine repose sur la chaussée de l’ancienne voie romaine, solide, dallée, surélevée au-dessus des marécages environnants.
Elle reliait Paris à Melun par la place de Grève, les rues de la Porte-Baudoyer (rue Fr. Miron) et de l’Aigle jusqu’à l’enceinte de Philippe Auguste (fin du XIIe siècle) et plus tard par la rue du Pont-Perrin jusqu’à l’enceinte de Charles V (1356 à 1383)
À la fin du XIVe siècle, la Bastille est construite au débouché de la rue à proximité de l'enceinte de Charles V.
Au début de la guerre de 100 ans (1337 – 1453), on trouve accolés au mur du petit cimetière paroissial, des boutiques, ouvroirs et échoppes.
Ci-dessous le plan de 1380
/image%2F3046906%2F20250210%2Fob_175e8a_rue-miron-1380-entre-prt-60-et-61-et.png)
La portion de rue entre les numéros 61 et 39 correspond au 25 rue St Antoine
Sous le règne de Louis XI (1423-1483), des maisons sont construites à la place de échoppes.
La maison du N°13 date sans doute de cette époque et est une des plus belles maisons à pignon du vieux Paris. Elle est curieuse par son encorbellement sur la rue Cloche Percée.
La maison qui porte le N°11 est (selon Jacques Hillairet) une simple vielle maison.
Entrée de la rue Cloche Perce en mai 2024
Le plan dit de la Tapisserie date de 1550
Sur le plan ci-dessous, c’est la partie surlignée en rouge.
/image%2F3046906%2F20250210%2Fob_6cfcb6_plan-1550.png)
Plan de 1830
/image%2F3046906%2F20250210%2Fob_2c95a9_detail-plan-en-1830.png)
En 1860, lors de la création de la rue de Rivoli, la partie comportant le 25 et les numéros voisins deviennent la rue François Miron, nom qu’elle porte toujours.
/image%2F3046906%2F20250210%2Fob_eae4e0_rue-francois-miron-situation-sur-plan.png)
Voici les occupants de cette maison au cours des siècles :
De 1462 à 1538, Jean de Secqueville et son fils Fiacre. Jean est épicier.
A partir de 1633, Robert Chapellain, potier d’étain
En 1784, Dedault, maitre perruquier et ensuite son fils Jean-Jacques
De 1845 à 1848, Claude Brunier et sa femme Marie-Louise Courtin
A partir de 1850, Charles Foulon et sa femme (la veuve de Claude Brunier). mais comme locataires.
En 1858, achat de la maison par Charles Foulon et Marie-Louise Courtin
En 1863, naissance d’Émilie Foulon (l’ancêtre de Monique), fille de Madeleine Weiss, 2e épouse de Charles
En 1876, vente de la maison par les héritières de Charles Foulon décédé.