11 Février 2025

#Histoire d'un immeuble: 25 rue Saint Antoine (suite N°1)

Jehan de Secqueville

1462 - 1538

Il est le premier occupant du 25 rue Saint Antoine que j’ai trouvé, grâce à l’enseigne « Au faucheur »

C’est sur Geneanet que j’ai trouvé sa généalogie. En voici des extraits.

Il est le fils de Jean de Secqueville et de Michelle Bonisssant, sans autre renseignement.

Ce couple s’est marié à Ermont (Val d’Oise). Il aurait eu 2 fils Jean et Michel.

Le père meurt en 1521, date du partage de ses biens.

Jean de Secqueville serait né en 1462 (selon son épitaphe)

En 1494, il se marie à Ermont avec Louise Lemaitre.

Le couple aura 3 filles :

Denise mariée à Claude Bordereul qui est marchand affineur et départeur d’or et d’argent, Bourgeois de Paris (le départeur est celui qui affine et sépare l’or et l’argent d’autres métaux)

Marie marié à Augustin Clérin qui était marchand épicier bourgeois de Paris

Marguerite mariée à Jean Gubillon

En 1519, il se remarie à Ermont avec Jeanne Guyot (qui décède en 1549)

Le couple a 3 garçons :

Fiacre marié à Denise Bezée

Fiacre reprendra le commerce de son père.

Joseph marié à Nicole de Courlaye

Nicolas est le dernier. En 1538, il est encore mineur

Jehan exerçait la profession d’épicier et était considéré comme un Bourgeois de Paris.

Je ne sais pas à partir de quel moment il est venu à Paris, ni quand et où il a appris sa profession.

En 1504, il apparait dans le document suivant : Les Apothicaires dans les cérémonies de parade; par M. G. PLANCHON ( séance du 6 février 1895 de la Société de Pharmacie de Paris)

Les querelles intestines n'étaient pas moins vives dans l'assemblée des six corps. L'ordre des diverses corporations en 1501 avait été prescrit par le Prévost des marchands, mais il n'avait pas été accepté sans protestations par tous les intéressés. Les pelletiers et les merciers avaient la prétention de passer avant le corps des épiciers et apothicaires. Une pièce curieuse de nos archives va nous montrer à la fois le différent et la manière dont il fut résolu.

(En 1504, la Reine est Anne de Bretagne. NDLR)

Elle est intitulée : « Lettres du prévilleige de porter le ciel sur les roys et Roynes et aultres Seigneurs et dames en leurs entrées à Paris. »

« A tous ceulx qui ces présentes lettres verront Eustache Lhuillier Seigneur de Sainct Meinain conseiller et maistre ordinaire des comptes du Roy notre syre Prévost des marchands et eschevins de la Ville de Paris Salut.

SÇAVOIR FAISONS que sur le différant meu par devant nous en lostel de ladicte ville entre Estienne de Lamare, Jehan Le Sage, Jehan de Secqueville et Jehan du Pré espiciers et maistres de la marchandise despicerye à Paris,

Nicolas Vaultier, Nicolas Corneille, Nicolas de Lassus et Mathieu du Saulsay, peltiers et maistres de la marchandise de pelterye à Paris

Robert Loys Jehan Janvier, Jehan Affortin et Charllot de Fresne merciers et maistre de la marchandise de la mercerye à Paris.

Eulx faisans fort chacun en droict soy pour la communaulté de leur d. estatz pour raison des lieulx préhéminances et priorité quilz disoyent avoir lung devant l'aultre pour porter le ciel sur les Roys et les Roynes de France le jour de leurs entrées et joyeulx advenemans et aussi des legatz prellatz et des princes et aultres seigneurs de par eulx en ceste ville de Paris pour éviter désordre et procès lesd. partyes se lieulx et places honneurs et préhéminances être mises par escript en étiquettes pour estre par entreulx tirées et gettées en troys lotz et ainsy que le sort desdicts étiquettes leurs adviendroit lesd. lieulx places honneurs et préhéminances chacun en droict soy leurs demeureroyent ainsy que par nous leur seroyt limitté et que les dessus d. maistres desd. marchandises auroynt faict en noz présences.

Et en ce faisant seroyt eschuz au premier lost ausd. quatre maistres pour lesd. espiciers a porter mercredy prochain après les quatre gardes de la drapperye à Paris depuys le devant de lesglise St-Leu St-Gilles jusque devant lesglise St-Innocent le ciel sur la Royne nostre souveraine dame à son entrée et sollennelle réception en ceste dicte ville de Paris

au deuxme desd. lostz lesd.. peltiers après les dessus d. espiciers du dict de devant la dicte fontaine St-Innocent prendront le dict ciel et le porteront jusque devant Lesglise Ste-Catherine

lesd. merciers prandront semblablement le dict ciel et le porteront jusques au coing et traverse de devant Chastellét.

Nous par ladvis et délibération de plusieurs conseilliers quarténiers et bourgeois de la dicte ville prinse en assemblée et du consentement des partyes en leurs présences et sans aulcun contredict avons dit et ordonne disons et ordonnons que l'ordre de priorité et postérité (sic) à porter par les dessusd. maistres le dict ciel es lieulx et places cy dessus déclarées sur la royne nostre souveraine dame à son joyeulx advenemant et réception en ceste dicte ville sera tenu garder et entretenir dès à présent entre eulx selon leurs d. lostz à eulx eschuz et aussy à toujours sur les Roys et Roynes de France Legatz princes et aultres seigneurs qui doresnavant feront leurs entrées en ceste d. ville.

Dont les dessus d. maistres de lespiscerye nous ont requis ces présentes pour leurs servir ce que leurs avons octroyé desquelles en tesmoing de ce nous me auons mis le scel de la dicte prevosté des marchands le lundy dix-neuf^ème jour de novembre l’an mil cinq cens et quatre ».

« Ainsy signé : L. Daches . »

Ce fut donc à la suite d'un tirage au sort, convenu entre eux, que le rang des trois corps dans les cortèges fut établi d'une façon définitive, à tousiours, dit l'acte en question, et malgré bien des tentatives de retour de la part des merciers, nous voyons, en lisant les diverses entrées des grands personnages, que rien ne fut changé par la suite à cette décision.

Les six corps des marchands, l’illustration de l’élite bourgeoise parisienne, firent leur apparition au XVIe siècle.

C’était une élite chargée des entrées royales

Six professions étaient placées en haut et disposaient de privilèges particuliers. Leurs rangs étaient particulièrement codifiés.

Les drapiers, les épiciers, les merciers, les pelletiers, les bonnetiers et les orfèvres.

Leur principal rôle était la réception des empereurs, rois, reines, ainsi que leurs légats lorsqu’ils faisaient leurs entrées solennelles. En contrepartie de la prise en charge des festivités, ils avaient le privilège de porter le dais lors de l’avancée dans la ville. De ce fait, ils représentaient les métiers parisiens lors de l’hommage rendu aux gouvernants. Ainsi, ils contribuaient aux maintiens des privilèges des corporations parisiennes.

Ainsi dès 1504, Jean de Secqueville fait partie de l’élite des marchands de Paris

Il sera marguillier de l’église Saint Paul de 1526 à son décès.

Et voici son épitaphe apposée dans une chapelle de la dite église.

Il meurt le 15 mai 1538.

L’inventaire après décès est disponible aux Archives Nationales

Le document compte 29 folios. Je suis incapable de le comprendre.

Sur Geneanet, l’inventaire est numérisé.

Il est dit qu’il a été demandé par les enfants de Jean.

Il est aussi noté que Nicolas, le dernier fils est encore mineur.

L’inventaire fait apparaitre(source Geneanet)

Argent monnayé

Tapisserie

Dettes actives

Papiers : Créances, quittances, titres de propriété relatifs à une maison au faubourg d’embas de Montmorency, à une maison et des terres à Ermont, à Sannois, à Vaugirard, à Vitry

Rentes foncières

Fiacre de Secqueville

Comme son père, il va être marchand épicier à l’enseigne du Faucheur, rue St Antoine.

Il serait né vers 1525

Voici sa généalogie trouvée sur Geneanet.