14 Février 2025

#Histoire d'un immeuble: 25 rue Saint Antoine (fin)

Marie- Louise Courtin (1820 – 1861)

Et ses 2 maris

Dans l’article précédent, nous avons vu que Jean-Baptiste Emery (coiffeur) avait quitté le 25 rue Saint Antoine vers 1837-1838.

En 1839, la boutique est celle du fromager Filaine (source : Bottin)

En 1840, lors de son mariage, Marie-Louise habite au 25 rue Saint Antoine et est demoiselle de magasin.

Marie-Louise est née le 24 août 1820 à Maroilles dans le Nord.

Pourquoi est-elle venue travailler à Paris, cela reste un mystère.

Claude Brunier, son époux est plus âgé qu’elle car il est né en 1804.

Il est savoyard né à Cohennoz le 1^er mai 1804. Son père est laboureur.

Il est le 3^e d’une fratrie de 7 enfants et le seul à émigrer à Paris.

Là aussi, des questions : quand et où a-t-il travaillé ?

En 1840, il a 36 ans et est garçon de magasin au 8 rue des Boules.

A cette adresse(en réalité, rue des deux-boules) et à cette époque il y avait un marchand de draps.

Le 18 juin 1843, Joseph, Albert Brunier nait au domicile de ses parents, au 25 rue Saint Antoine.

Le père est garçon de magasin et la mère ne travaille plus.

Je ne sais pas combien de temps il a vécu.

De 1845 à 1848, Claude Brunier est marchand de fromages.

Bottin 1845

Bottin de 1848

Le 15 février 1848, Claude Brunier décède à Maroilles chez son beau-père où il était momentanément.

Sur son acte de décès, il est écrit qu’il est né en Italie et de parents inconnus qu(il se prénomme Joseph.

Sa veuve fera effectuer une retcification le 2 mars 1849. Elle en a besoin pour se remarier.

Marie-Louise Courtin se remarie le 29 mars 1849 à Paris avec Armand Charles Foulon.

Ce dernier est né à Marolles en Hurepoix (Essonne). Il habite chez son frère, Félix Gabriel, distillateur au 2 rue de la Verrerie.

Le couple va avoir 3 filles :

Louise Adélaïde née le 12 octobre 1850

Marie-Louise née le 29 mars 1852

Thérèse Félicie née le 15 mai 1853.

Seules les 2 dernières atteindront l’âge adulte.

Le couple exerce toujours la profession de marchands de fromage et fruits secs et au 25 rue St Antoine.

Le 9 décembre 1858, le couple achète la maison dont ils sont locataires depuis longtemps.

Le 7 juin 1861, Marie-Louise décède chez elle ; elle n’a que 41 ans et la plus jeune de ses filles 8 ans.

Le 30 décembre 1862, Charles Foulon se remarie avec Marie Madeleine Weiss, sans profession et domiciliée 32 rue st Antoine.

Celle-ci est beaucoup plus jeune que lui (11 ans d’écart) et je reparlerai d’elle dans le RDVAncestral.

Un an plus tard, le 20 décembre 1863 nait Émilie Adélaïde Foulon.

Ce sera la seule enfant du couple.

Émilie ne connaitra pas longtemps son père puisque Charles meurt le 8 juillet 1866 à son domicile, désormais 11 rue François Miron.

Sa femme va continuer à tenir la boutique de fromages encore plusieurs années. En 1873, elle n’est plus là.

Bottin de 1870

Le premier de la liste, Foulon F, est le beau-frère de Mme Foulon.

Le RDVAncestral de demain va être l’occasion de mieux connaitre Mme Foulon née Weiss.

Le 20 juin 1876, la maison est vendue par adjudication.

Elle appartenait aux 3 filles de Charles Foulon.

Marie-Louise Joséphine, née en 1852

Thérèse, Félicie née en 1853

Émilie Adélaïde née en 1863 et représentée par son tuteur Félix Gabriel Foulon qui est aussi son oncle.

Elle est mise à prix à 20 000. Francs. Elle est acquise par Jean Antoine Larroque, épicier à Paris pour 35 000 francs moins les frais de 2703 francs.

Ainsi se termine l’histoire de cette maison construite au XIVe siècle.

Les premiers occupants furent Jehan De Secqueville et sa famille à partir de 1505.

Pour compléter mes propos, il me faut aller aux Archives Nationales pour consulter :

Le contrat de mariage passé entre Charles Foulon et Marie-Louise Courtin le 21 mars 1849

L’inventaire après décès de Mme Foulon née Courtin le 26 août 1861

L’inventaire après décès de Charles Foulon dont je ne connais pas la date exacte.

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