#Sosa 25
Marie Marguerite Geoffriau
1818 – 1870
Ma Sosa 25
Étant dans l’incapacité de connaitre ma Sosa 2025, je vais simplifier avec ma Sosa 25.
Néanmoins, je n’ai pas beaucoup de renseignements sur elle hormis les actes d’état civil et les recensements qui sont très incomplets.
Ma mère a regretté pendant des dizaines d’années de ne presque rien savoir sur sa famille paternelle, les Mangou. Elle a dû attendre mes recherches et elle avait plus de 80 ans.
Les raisons de ce vide :
Ses grands-parents paternels sont morts en 1917 et 1919 (ma mère est née fin décembre 1916)
Son père a disparu très jeune en 1929 (35 ans).
Son cousin germain, interrogé par elle, n’avait pas beaucoup de renseignements.
Tous ces ancêtres Mangou et leurs épouses étaient des cultivateurs et aucune photo de mariage n’a jamais été transmise.
Marie Marguerite Geoffriau nait le 24 novembre 1818 au hameau de la Belotière dans la commune de Marigny.
Ce village est situé au sud de Niort et à proximité de la forêt de Chizé.
En 1825, le vignoble compte 325 ha ce qui explique la profession de tonnelier du père de Jasmin Geoffriau.
Les parents de Marie Marguerite sont :
Jasmin Geoffriau né en 1796 à Marigny.( recensement militaire)
Jeanne Giraudeau née vers 1796 à Marigny. (le registre est absent)
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Jasmin est recensé militairement sur la liste du tirage au sort de 1816.
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Mais il sera exempté car marié avant la loi ci-dessous.
La loi sur le recrutement de l'armée, dite loi Gouvion-Saint-Cyr est une loi française du 10 mars 1818 (période de la Restauration) ayant trait à l'organisation du recrutement dans l'armée.
Cette loi, instaurée par Laurent de Gouvion-Saint-Cyr, ministre-secrétaire d'État de la Guerre, réaffirme le principe révolutionnaire de conscription qui avait été aboli par la Charte de 1814. Le recrutement militaire se fait désormais par le volontariat et par tirage au sort : il s'agit donc d'une loi égalitaire, bien qu'il soit possible de payer pour « racheter » un remplaçant. Par ailleurs, les nobles n'entrent plus directement en tant qu'officiers. Ce système reste en vigueur jusqu'en 1872. (Wikipédia)
Lors de son mariage, Marie Marguerite ne sait pas signer.
Elle n’est sans doute pas allée souvent à l’école.
Les archives des Deux-Sèvres ont numérisé les 2 monographies scolaires de la commune, une pour les garçons et l’autre pour les filles. (rédigées à la fin du XIXe siècle)
Voici celle des filles :
Il n’existe dans les Archives aucune trace du passage d’une institutrice dans cette commune.
Les personnes les plus âgées que j’ai pu consulter ne se souviennent que d’une seule : Melle Giraudeau que l’on appelait Giraudelle. Elle a dû s’installer dans la commune dans les années 1820 mais on n’a pas pu me donner la date exacte.
Tout d’abord, elle a loué une maison dans le bourg puis elle en a acheté une.
Le local se composait de 2 pièces dont l’une servait à la fois de cuisine et de salle de classe. Elle était chauffée au bois que l’institutrice envoyait ramasser aux élève le long des chemins et au pied des bûchers.
Le mobilier se composait essentiellement d’une table ordinaire autour de laquelle se plaçaient les élèves qui avaient commencé à venir et des bancs disposés le long du mur de la salle pour les plus petits.
Chaque élève était muni de son livre, son cahier et son porte-plume ou plutôt sa plume d’oie.
Il n’y avait pas d’âge fixé pour la fréquentation scolaire et pas de congés sauf le dimanche.
L’institutrice était payé essentiellement par les élèves de 1F à 1F25 par mois. Le mois était compté à 24 jours de classe et chaque élève avait un petit cahier où on écrivait au fur et à mesure ses présences et ses absences.
Les appointements de l’institutrice ne se trouvant pas ainsi fort élevés, aussi faisait-elle en même temps un petit commerce d’épingles, de fil, de dentelles et de rubans.
Melle Giraudeau était très aimée dans la commune à cause de sa bonté, malgré le peu de soin qu’elle prenait de sa personne. Son coin de tablier lui servait fréquemment de mouchoir et il n’était pas rare de voir à ses vêtements une pièce non finie de coudre attachée avec une épingle.
Elle dormait souvent pendant la lecture. Un mot embarrassant-il l’élève qui lisait, on tirait le tablier de la maitresse pour la réveiller. Elle disait le mot et se rendormait profondément.
Melle Giraudeau enseignait aux enfants à lire, à écrire sur un cahier et à faire les quatre opérations. Il n’était pas question ni d’histoire ni de géographie.
On lisait d’abord dans un alphabet puis quand les élèves connaissaient leurs lettres et pouvaient les assembler, elles apportaient de chez elles un livre ou un manuscrit dans lequel on les faisait s’exercer à la lecture courante.
Le système disciplinaire ne comportait pas de récompenses. La punition la plus employée consistait à mettre les enfants sur le sol à genoux.
En 1853, les nobles du village ont institué le couvent et fait venir des religieuses qui ont enlevé quelques élèves à l’institutrice. Celle-ci est morte quelques mois après à l’âge de 50 ans et quelques mois. Le chagrin de voir partir ses élèves n’a pas été pour rien, parait-il, dans cette mort.
Les religieuses ont été les seules à enseigner jusqu’à la nomination de la première institutrice laïque en 1884.
Marie Giraudeau apparait sur le rendement de 1836 et a 31 ans.
Elle est née le 10 octobre 1804 à Marigny.
Elle décède le 8 novembre 1852 à 47 ans.
Ce que raconte l’instituteur dans la monographie est erroné.
L’institutrice est née dans le village de Marigny. Elle n’a sans doute pas commencé à exercer le métier en 1820 car elle n’avait que 16 ans. Et elle est morte avant l’ouverture de l’école par les sœurs.
Voilà un exemple typique de la fragilité de la mémoire orale.
Lors du recensement de 1836, la famille Geoffriau est composée du père et de 4 filles.
Mon ancêtre Marie Marguerite que l’on nomme Marie a 17 ans.
Elle semble être cultivatrice comme ses parents.
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Le 4 novembre 1847, elle épouse Pierre Mangou, âgé de 27 ans et cultivateur à Fors. Les 2 communes sont distantes de quelques km.
Elle a le même âge que lui.
Ci-dessous le début de l’acte et ensuite les signatures.
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Le 17 juin 1846
Naissance d’Anne-Marie à Marigny, 7 mois après le mariage des parents.
Le père est cultivateur.
Le 16 août 1847
Naissance de Julie à Marigny.
Le 3 septembre 1849
Naissance de Louis Noël mais dans une autre commune, La Revêtizon (à quelques km)
Le père est toujours cultivateur, mais je ne sais pas pourquoi ils habitent là.
Ensuite, le famille va aller vivre à Fors.
Pierre n’est plus cultivateur mais cabaretier.
C’est en effet sa profession en 1867 quand il vient déclarer à la mairie de Fors la naissance de Noël Mangou, le fils naturel de Julie.
Je parlerai un peu plus loin des descendants de Marie.
Le 16 septembre 1870, Marie Marguerite Geoffriau meurt à Fors. Elle n’avait que 52 ans.
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Quelques années après, son époux, Pierre Mangou partira vivre chez sa fille Julie dans une autre commune voisine, Juscorps.
Il y décède l1er octobre 1897 âgé de 89 ans.
Malgré le manque de documents, voici quelques photos des descendants plus ou moins lointains de Marie Marguerite Geoffriau.
Les descendants de Marie Marguerite Geoffriau (photos)
- Marie Anne née en 1846
La voici vers 1927-1928 avec son arrière-petit-fils Jean Foret né en 1925
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Marie Anne va décéder à Paris en 1928.
- Marie Foret née en 1872,
Je l’ai toujours connue sous le vocable « Cousine Élise ».
Bien que nommée sur son acte de naissance Marie, elle est appelée par sa famille Eliza. C’est ainsi qu’elle apparait sur le recensement de 1872, âgée seulement de 8 jours.
Elle est la petite-fille de Marie Marguerite car la fille de Marie Anne.
Elle se marie avec Gustave Gayat. Les voilà tous les 2.
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Je me souviens que nous étions aller la voir à l’hospice de Villejuif où elle a fini sa vie. Ce fut assez traumatisant pour moi, une enfant de 8-10 ans.
- Fernand Foret, né en 1895 et décédé en 1983.
Il est un arrière-petit-fils de Marie Marguerite.
Je l’ai très, très bien connu ainsi que sa femme Madeleine (1901- 2000)
- Emile Thioux né en 1901 et décédé en 1976.
Il est le petit-fils de Julie Mangou et donc l’arrière-petit-fils de Marie Marguerite.
Lui et sa femme Yvonne (1907 – 1988) furent les parrain et marraine de ma soeur.
- Henri Mangou, né en 1893 et mort en 1929.
Il est un petit-fils de Marie Marguerite (une génération de différence avec Fernand et Emile ).
Ce fut mon grand-père.
- Voici une photo de 1974 faite à Niort.
De gauche à droite
Émile, Yvonne, Jacqueline, Fernand, Madeleine et Pierre
Émile et Yvonne Thioux : ils ont 73 et 67 ans.
Jacqueline, ma mère a 57 ans, décédée en 2010
Fernand et Madeleine ont 79 et 73 ans.
Pierre, mon père a 62 ans, décédé en 1984