#La photo du mois: La boulangerie
Saint Romans lès Melle
Octobre 2004
Une photo assez récente mais qui est l’occasion de revisiter les souvenirs d’enfance de ma mère et de moi-même.
Jacqueline sort de la boulangerie
Au mois d’octobre 2004, mon mari, Gilles emmène sa belle-mère de 87 ans en « pèlerinage » dans les Deux-Sèvres.
C’est ainsi qu’ils vont à Saint Romans lès Melle, village où Jacqueline a vécu de septembre 1924 à septembre 1928.
Pour combler une petite faim, ils s’arrêtent devant la boulangerie où ma mère va acheter une viennoiserie.
En entrant dans la boutique, elle manque de tomber car elle n’a pas vu la marche et elle déclare à la boulangère qu’autrefois, la marche n’existait pas.
Étonnée, cette dernière lui explique qu’elle existe depuis toujours.
Et voici la réponse de ma mère :
« De mon temps, il n’y en avait pas, mais c’était il y a 80 ans !!!»
Cette anecdote a beaucoup amusé la famille.
Saint Romans lès Melle
En septembre 1924, la famille Mangou vient habiter dans l’école.
Henri et Marie-Louise sont instituteurs et ils arrivent du village de La Couarde.
Ils ont déjà 2 enfants, Jacqueline née en décembre 1916 et Jean Marie né en septembre 1918.
Leur 3e enfant Pierre naitra le 11 octobre 1924.
La cour de l’école
Pour ma mère et son frère, ces 4 années passées à Saint Romans furent les plus belles de leur enfance.
En 1928, le couple est nommé à Melle et toujours sur un poste double.
Mais en août 1929, Henri meurt et Marie-Louise doit quitter Melle.
Henri avait créé une petite troupe de théâtre et avait invité l’Inspecteur Primaire à une représentation.(sans doute en 1926)
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A gauche et debout Jean Marie
Au milieu, Pierre le petit garçon
A droite assis, Marie-Louise er Henri (juste derrière elle)
Jacqueline, ma mère, n’est pas sur la photo
Robert Dumonceaux, l’Inspecteur, est venu à la représentation avec sa femme Henriette, institutrice à Melle et leurs 2 enfants, Pierre (14 ans ) et Jean (6 ans).
Ce fut la première rencontre entre Pierre Dumonceaux et Jacqueline Mangou.
Ils se revirent à Noël 1939 à Niort et tombèrent amoureux l’un de l’autre.
Ils se fiancèrent par correspondance car Pierre était prisonnier en Allemagne. Puis ils marièrent en avril 1942, Pierre ayant été rapatrié comme malade. Ce sont mes parents.
Pendant toute mon enfance, nous sommes allés en automne dans les Deux-Sèvres. Les étapes éraient immuables :
- Saint Romans avec son cortège d’anecdotes
- Melle où mes 2 parents avaient habité.
Mon père y a vécu de 1922 à 1929. Ma mère durant l’année scolaire 1928- 1929
- Chef Boutonne pour le déjeuner chez tante Nette.
C’était la seule famille de ma mère encore vivante. Tante Nette, Antoinette Guérin (veuve) était la sœur de Marie-Louise. Sa fille Renée vivait avec elle.
- Le cimetière de Bouin où toute la famille de ma mère est inhumée. Mais cette visite au cimetière n’a jamais été vraiment triste pour moi. On allait de tombe en tombe pour se rappeler de ceux qui reposaient là.
- Dernière halte : la ferme des grands-parents de ma mère, la Cueille à Bouin.
- Puis on reprenait le chemin du retour en déposant Tante Nette chez elle et direction Nantes.
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Ma mère et tante Nette en 1974