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Niort le 31 mai 1931

 

            J’ai choisi cette photo en ce mois de rentrée scolaire car elle montre ma mère Jacqueline Mangou avec des camarades de Lycée.

            Au dos de la photo, une date, le 31 mai 1931 mais aucun nom.

 

Ma mère, Jacqueline Mangou est la jeune fille en noir (la 2e à partir de la gauche).

A la date de la photo, elle a 14 ans et demi et est en 3e au Lycée de Jeunes Filles de Niort (Deux-Sèvres)

Son père Henri Mangou est mort en août 1929 et elle porte encore le deuil.

            Fille d’un couple d’instituteurs, Henri Mangou et Marie-Louise Naudin, elle a toujours été scolarisée dans l’école où ceux-ci enseignaient.

            A l’entrée en 6e, elle est allée au Lycée de Jeunes Filles de Niort et est devenue interne. On était en octobre 1927 et Jacqueline avait 10 ans ¾.

Elle sera interne pendant 11 ans (à Niort puis à Bordeaux)

            La mort d’Henri intervient pendant les vacances de 1929, et elle allait entrer en 4e.

            Marie-Louise doit quitter la commune de Melle car le couple occupait un poste double. Elle fut nommée à Aiffres (pas très loin de Niort).

Marie-Louise a enseigné ensuite à Niort où elle a terminé sa carrière en 1950.

 

            Une autre photo du même groupe.

      Cette photo ainsi qu’un certain nombre concernant les années d’étude de ma mère étaient dans une boîte que je n’avais pas ouverte depuis très longtemps.

 

Et en l’ouvrant, j’ai revu ma mère en avril 2007 dans son jardin.

Elle avait déjà 90 ans et nous fêtions l’anniversaire d’une de mes filles.

Elle était perdue dans ses souvenirs et ne souhaitait pas trop que l’on regarde.

Pour le plaisir, une autre photo prise le même jour : elle surveille attentivement son gendre, Gilles (53 ans).

Jacqueline a encore vécu quelques années puisqu’elle est décédée en juin 2010 à 93 ans et demi.

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D
Témoignages puissants d'une époque, nos images parlent autant que les mots. Je n'imaginais pas un si long deuil pour une toute jeune fille
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C
Toutes ces photos, témoins et gardiennes du passé, méritent vraiment d'être mises en mots.
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C
On la reconnait bien !
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