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 1912

La cérémonie de l’échelle

Henri est au 1er rang le 2e à partir de la gauche, un des plus petits.

            Henri Mangou, mon grand-père maternel, né en 1893 à Fors (Deux-Sèvres) intègre l’École Normale d’Instituteurs de Parthenay en 1909.

            Celle-ci a été créée en 1835 à Parthenay.  Mais pourquoi pas à Niort, la Préfecture du département des Deux-Sèvres ?                                                     La ville, pressentie pour recevoir cette école, refusa car elle venait de faire des dépenses importantes pour acheter la caserne Duguesclin.

           Henri est reçu en 1909 mais doit redoubler sa 1ère année.

En effet, il a eu une crise de rhumatisme aigu qui l’a rendu cardiaque.    Cette crise a été provoquée par le bizutage. On l’a obligé à dormir à même le sol et dans le froid.

Il va donc suivre le cursus scolaire de la promotion 1910 – 1913

 

La cérémonie de l’échelle

C’est une des fêtes traditionnelles de l’École qui disparaitra après la seconde guerre mondiale.

            Les élèves-maitres entraient à l’école pour 3 ans.

           Au 450e jour, les normaliens avaient fait la moitié de leur séjour et fêtaient donc le compte à rebours qui commençait.

            Ils  utilisaient depuis 1907, la grande échelle du jardinier symbolisant la parte montante du chemin parcouru et la partie descendante de ce qu’il restait de formation.

            Henri sort donc en 1913 et commence sa carrière d’instituteur par un poste dans le Nord du département : Saint Aubin de Baubigné près de Mauléon.

            Très vite, il change et est nommé à Maisontiers, pas très loin du village de Ripère où enseignait Marie-Louise Naudin qui deviendra son épouse. (toujours dans le Nord du département)

            En parallèle, il sera réformé lors du Conseil de révision de 1913 pour Endocardite.

Après la déclaration de guerre, il essaiera plusieurs fois d’être mobilisé mais sans succès.

Extrait de la fiche matricule d’Henri

 

            Henri Mangou se marie avec Marie-Louise Naudin le 6 mars 1916.

Le couple aura 3 enfants, Jacqueline (ma mère) née le 24 décembre 1916, Jean Marie né en septembre 1918 et Pierre né en octobre 1924.

            Ils sont tous les 2 instituteurs et enseignent dans des écoles où existe un poste double ; La Couarde, Saint Romans lès Melle et enfin Melle.

 

Été 1927

            En août 1929, Henri décède des suites de son endocardite.

Il avait 36 ans, sa femme 35 et les enfants 12, 11 et 4 ans.

            Sa femme, ma grand-mère, sera inconsolable et a envie de se laisser mourir. Mais le médecin lui a rappelé qu’elle avait 3 enfants très jeunes qui avaient besoin d’elle.

            Elle a donc décidé de faire face. Mais elle n’a pas vécu très âgée. Elle est morte d’un cancer généralisé en fin d’année 1952 à 58 ans.

            De son côté, ma mère a été très marquée par le décès de son père et ce durant toute sa vie.

 

 

 

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C
Oh là là ! Si on peut regretter la disparition de la cérémonie de l'échelle, on ne sait pas quoi penser du bizutage.
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