Histoire d'un immeuble: 67 rue Saint jacques 21/21
Conclusion
Quand j’ai démarré mes recherches, je ne pensais pas du tout trouver autant d’informations sur cet immeuble.
Tout d’abord, grâce à Jean Mariette qui fit construire cette maison en 1734, un monde nouveau s’est ouvert, celui des Imprimeurs parisiens au XVIIe siècle.
J’ai découvert et exploré les plans de Paris car ils sont numérisés.
Un de mes cousins, Michel Brunet (1927-2020), fut « Peintre, décorateur, costumier et graveur. - Travailla au Service des expositions de la Bibliothèque nationale de 1955 à 2000. » (source : Catalogue BNF).
Passionné par l’histoire de Paris et passionnant, il affirmait volontiers que le Quartier Latin était celui des imprimeurs.
Il en déduisait que c’était une des raisons pour laquelle Scévola Dumonceaux, fondeur en caractères, y habitait.
Je n’en suis pas absolument certaine car Scévola était un ouvrier pauvre et immigré (il était belge car né à Bruxelles de père français et de mère belge) et ce quartier abritait une population pauvre et ouvrière. La famille avait eu de nombreux domiciles mais toujours situés dans ce quartier entre la Seine et le Panthéon.
Tandis que le contrôle doctrinal relevait de la Faculté de Théologie qui exerçait le droit de censure à l’encontre des professeurs et de leurs écrits, la réglementation du commerce des manuscrits était l’affaire de l’Université.
Les imprimeurs étaient donc surveillés.
On a vu l’amende payée par Mangeon en 1851 pour une gravure non signée.
De François Langlois (1588- 1647) à Raoul Roppart (1852- 1925), le 67 rue Saint Jacques abrita des imprimeurs pendant 10 générations et 268 annnées.
F. Langlois, Madeleine de Collemont, 3 Mariette, Delatour, Richomme, Ducessois, Mangeon et Roppart.
Depuis presque 3 siècles (exactement 290 ans), la maison de Jean Mariette existe et est en bon état.
La partie de la rue Saint Jacques où est l’immeuble est restée très longtemps moyenâgeuse comme le montre la photo ci-dessous prise en 1906.
Actuellement seule one petite partie (au-delà de la rue Soufflot) est encore étroite.
Pour écrire cette vingtaine d’articles, j’ai eu à ma disposition beaucoup de documents numérisés par Gallica, les bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris, le fonds Laborde et aussi Geneanet.
Je suis allée aux Archives Nationales pour consulter des documents notariés, mais leur lecture m’est toujours difficile.
J’espère vous avoir intéressé par un ou plusieurs articles.